
Bilan 2020
Après la publication dans le FF du 22 décembre de nos traditionnels bilans annuels, nous poursuivons sur notre site l’analyse des résultats des sélections en 2020. Dans ce troisième et dernier volet sont passées à la loupe curiosités, statistiques et anecdotes de cette année si particulière.
Le millésime des ténors
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Le club des invincibles
C’est une rubrique toujours très prisée. Parce qu’elle regroupe ces équipes nationales qui n’ont pas trébuché une seule fois dans une année calendaire et méritent un tableau d’honneur. En Europe, où les sélections ont pratiquement autant joué que dans une normale année sans compétition majeure, il peut être distribué en grand pompe à l’Italie, troisième du bilan 2020 avec un beau «bulletin de notes» : 5 victoires et 3 nuls, 17 buts marqués contre seulement 2 encaissés. Et une sacrée série en cours pour Roberto Mancini, le sélectionneur des Italiens : 22 matches sans défaite à la tête de son équipe nationale, l’ultime revers remontant à plus de deux ans (Portugal-Italie 1-0, 10 septembre 2018). Beaucoup de mérite, également, pour la Slovénie, encourageant douzième de notre classement, avec aussi 5 succès et 3 nuls, même si ses adversaires sont d’un pedigree moins impressionnant que ceux de la Nazionale (rayon victoires, les Slovènes ont battu deux fois la Moldavie et le Kosovo, ainsi qu’une fois Saint-Marin, quand leur voisine italienne est venue à bout notamment des Pays-Bas, de la Pologne et de la Bosnie). Pour les autres confédérations, la prouesse de finir l’année sans défaite est plus relative. En Amsud, par exemple, n’ont été disputées que quatre rencontres par pays. Bon, le fait qu’il s’agisse de quatre matches des éliminatoires du Mondial 2020 donne un peu plus de valeur à l’absence de défaite pour deux des dix membres de la CONMEBOL : le Brésil et l’Argentine, avec un avantage à la Seleçao qui a gagné tous ses matches (un nul et trois succès pour l’Albiceleste). En CONCACAF, seuls le Mexique (4 victoires et 1 nul) et les Etats-Unis (3 succès, 1 nul) n’ont pas posé genou à terre dans une confédération dont les pensionnaires n’ont disputé que des matches amicaux. Pas de compétition officielle non plus en Asie, avec deux équipes invaincues : Bahreïn et la Palestine, chacune trois succès en trois matches. En Afrique, on dénombre quatorze sélections à n’avoir pas perdu en 2020. Mais certaines n’ont joué qu’une ou deux fois. Alors, on ne mettra en avant ici que les pays ayant bouclé trois parties (Bénin, Burundi, Cameroun, Comores, Guinée, Mali) ou quatre matches (Algérie, Burkina Faso, Maroc, Tunisie). Avec une mention pour «l’en plein» (3 victoires sur 3) des Maliens.
Buts à go-go
Les habitués de la rubrique «gros cartons» vont être déçus. Sans l’Océanie, pourvoyeuse de la majorité des scores fleuves, et avec une Asie au ralenti, 2020 n’a pas été le théâtre d’ardoises mémorables. Le plus gros écart reste le 7-0 infligé par le Portugal à Andorre en amical, le 11 novembre. Viennent ensuite le cuisant 6-0 administré par l’Espagne à l’Allemagne, six jours plus tard à Séville en Ligue des Nations, et le 7-1 des Bleus à l’Ukraine au Stade de France, le 7 octobre en amical. Le même jour l’Italie corrigeait 6-0 la Moldavie, toujours en amical. Et c’est sur un 6-0 que les Etats-Unis ont bouclé l’année en amical face au Salvador, le 12 décembre. Le France-Ukraine mentionné quelques lignes plus haut est également le match le plus prolifique en buts de 2020, à égalité avec deux autres matches amicaux (Roumanie–Biélorussie 5-3 le 11 novembre, Etats-Unis – Panana 6-2 le 16 novembre) et une rencontre des éliminatoires de la CAN 2021 (Nigeria–Sierra Leone 4-4, le 13 novembre).
Chaud devant !
La grosse différence de matches disputés entre l’Europe et les autres confédérations fait que l’on ne vous présentera pas un classement mondial des meilleures attaques. On se limitera à mettre en avant le très fort potentiel de la Belgique, de la France et du Portugal (19 buts en 8 matches) en Europe, où seule l’Italie (17 buts) tient la comparaison en dépassant les deux buts par rencontre. En Amsud, c’est la révélation Equateur, deuxième de notre bilan 2020, qui a le plus fait parler la poudre avec 13 buts marqués. En CONCACAF, personne n’a fait mieux que les Etats-Unis (13 buts en 4 rencontres), alors que la Zambie (13 buts en 8 matches) et le Qatar (8 buts sur 4 matches) ont été respectivement les sélections les plus prolifiques d’Afrique et d’Asie.
Dur, dur derrière
Une fois n’est pas coutume, Saint-Marin n’a pas coiffé le bonnet d’âne de la défense passoire. De fait, les joueurs de la petite république n’ont encaissé «que» 10 buts en 6 matches et, s’ils n’ont jamais trouvé le chemin des filets, ont même récolté deux nuls. 55e et dernier du classement européen, Saint-Marin a encaissé deux fois moins de buts que la sélection qui la précède, Andorre. L’équipe de la principauté pyrénéenne a, il est vrai, joué deux matches de plus. Et peut se consoler d’être en bonne compagnie puisque la Croatie, finaliste du Mondial 2018, et l’Islande, révélation de l’Euro 2016, ont aussi encaissé 20 buts. Et surtout Andorre n’est même pas au fond de la classe : c’est l’Ukraine dirigée par Andreï Chevtchenko qui a pris le plus de buts en 2020 : 22 ! Il est sûr que le 1-7 face à la France n’a pas aidé une sélection qui a pris des buts sur 7 de ses 8 matches. L’exception ? Le beau succès (1-0) sur l’Espagne, le 13 octobre en Ligue des Nations. Une «consolation» de taille, avouez-le !
Les 14 matches d’avant-Covid
Comme on le sait, la pandémie a complètement chamboulé les programmes des sélections et l’écrasante majorité du calendrier 2020 s’est finalement concentré sur les mois de septembre, octobre et novembre. Malgré tout, il y a une ébauche d’activité dans la première moitié de l’année. Plus précisément au premier trimestre avec un total de 14 rencontres. Neuf ont eu lieu en janvier (Barbade–Canada 1-4 le 8, Barbade-Canada 1-4 le 11, Bangladesh–Palestine 0-2 le 15, Islande-Canada 1-0 le 16, Sri Lanka-Bangladesh 0-3 le 19, Islande-Salvador 1-0 et Seychelles–Maurice 2-2 le 20, Palestine-Seychelles 1-0 le 22, Erythrée–Soudan 0-1 le 25), trois en février (Etats-Unis–Costa Rica 1-0 le 1er, Ouzbékistan–Biélorussie 0-1 le 23, Bulgarie-Biélorussie 0-1 le 26) et deux en mars (Jamaïque–Bermudes 2-0 et Zambie–Malawi 1-0 le 12). Confinements et reports de compétitions pour clubs ont ensuite mis entre parenthèses la vie des sélections pendant quasiment six mois…
Vols intercontinentaux
Roberto Notarianni